Bonjour les Beautés de la Terre,
C'est un fait. Le sas de décompression a fait son travail et je suis ressortie. Comme un oisillon qui pointe son bec hors du nid. Petit à petit. Et plus. Et plus loin. Pédaler dans la nature dimanche a été divinement agréable. Ce que je n'avais pas refait, c'était ma balade "confinement". Pffiou. Maintenant je sais pourquoi. Choc.
Il y a eu la petite montée dans le bois. Jusque là, ça va. Bon, il a bien une tondeuse, une tronçonneuse et un truc qui gronde au loin. Mais ça va. Les bas-côtés ont été tondus, plus de fleurs. Et puis le plateau. Et puis des voitures. A partir de là (c'est la rase campagne pour précision), on n'entend déjà presque plus les oiseaux. Je longe le practice de golf. Autant vous dire que les fleurs ont toutes été ratiboisées. Je sens un truc qui monte dans ma gorge. A ce stade, je ne sais pas si c'est un sanglot retenu ou un cri de rage. Les 2 surement. Les écureuils qui jouaient en plein jour près des arbres ont disparu. J'arrive au rond point. 15 voitures. 15 moteurs agressifs. Une voiture de sport qui ne s'arrête pas au passage piéton (non, ça aussi, c'est fini la gentillesse !). Et même, un type qui appuie tellement fort sur sa p... de pédale d'accélérateur que mes oreilles vrillent. C'est vrai, j'ai pas tourné la tête pour l'admirer. Vous la sentez la colère qui monte ?
Et puis, la jolie allée de marronniers et châtaigniers. Et là, j'ai beau tendre l'oreille, il n'y a pas un sifflement ou chant d'oiseau qui perce dans le bruit redevenu dominant. Et puis, dans la jolie étendue d'herbe qui longe l'allée et dans laquelle jouaient avec la brise des centaines de pissenlits et de fleurs des champs... plus rien. L'hécatombe. Le sanglot m'étrangle la gorge. J'ai envie de hurler. D'ailleurs je cris. Je me fous qu'on m'entende. Cette étendue, c'était un foisonnement, un garde-manger, des bourdonnement d'insectes pollinisateurs qui butinaient joyeusement. Vous savez, ceux qui permettent aux humains de manger. Alors, pourquoi détruire ? Ça gênait qui ? C'était utile et magnifique.
Je presse le pas. Furieuse envie d'écrire. De manifester. A ce moment de la "promenade", à mes pieds, une sublime (la 1ère) plume de corbeau. Comme neuve. Merci. Je m'apaise un peu.
Alors oui, je vis dans ce monde. Mais non, je ne vais pas abdiquer. Non, je ne veux pas me réadapter au bruit permanent, à l'envahissement humain. Mon âme est fatiguée là, tout de suite, je le sens. Mais on a passé un accord. On vient participer à l'émergence de la Nouvelle Terre. Forcément, c'est un sacré travail. Et un travail sacré. Pas à pas. Je reprends du poil de la bête. Trouver une juste place parmi le vivant, poser ma parole, œuvrer au service de la Terre. L'espoir remonte. Allez !!!!
Car je le sais depuis mes plus jeunes années, petit à petit, l'oiseau fait son nid.
En photo, l'étendue de fleurs des champs qui ravissaient les yeux des promeneurs...
Mille tendresses à toutes les Beautés de la Terre, à toutes les Gardiennes et Gardiens de Gaïa.
Caroline SIMON
Accompagnatrice holistique du féminin et du masculin/Énergéticienne/Éco-créatrice d'objets d'intention/Semeuse de Beauté/Auteur...heureuse !
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